Ce soir…quand du bout de ta langue
ma peau respire
le langage de nos corps que tu composes dans les vagues de nos désirs
quand sur ma nuit
tu ouvres les délires
et la soif de nous boire
je te noie de nos passions
quand tes cheveux cachent mes mains
un cri sur tes lèvres
dans mon ventre
qui surprend ta faim
quand du serment des draps
les empreintes de nos parfums
nous enlacent
dans un dernier soupir
quand un rêve me réveille
de ses larmes
une rive se couche
sur ta pupille endormie
quand je t’aime
de cette heure à la dernière
douce et amère
je nous écris ….à toi, à moi, à elle…silence,
elle parle
tu la vois?regarde là…
elle parle
encore……….ses lèvres ne se ferment jamais
ses yeux trop grands respirent………..
……….ses mains portent des voilesdis lui!
dis lui!elle parle
à la nuit
l’assoupieelle ouvre
le jour
l’allumetouche là!
comme elle est belle,
comme elle vit!regarde…
elle parle
de nous
en silence,cette larme
Simplementelle dépose sa vie.
donne son ombre
à la poussière
doucement,
sans cris,
juste une inclinaison
sa bouche appuyée
sur sa mère.elle était là,
parfois tremblante
parfois troublante
tournée vers la lumière
un pied dans la terre
rêvant de parfums
et de matin.ce n’était qu’une fleur d’été,
déposée là,
par un semeur de vent.espérer…le ciel est mon amant.comment l’aimer?
comment l’aimer…
comment l’attendre?
comment l’atteindre…je souffre chaque mot que j’écris
je ne sais pas écrire
je ne sais que souffrirà quand ta peau, à quand! mon dormeur, mon dormeur…garnir ce piège
face contre…….ciel
…………terre
…..contre peau…….laisser là
le sangà ta hauteur
à ta hauteur
…….parler……du verbe
………….blancécrire…..pour rien
…….pour
…………….toi
tacher ce
………..blanc
…………….laissé là
laissez ………moi
……..mon sang
laissez moi
………..finir de dire
tous ses cailloux
tous …..ses cailloux
…..dans ma bouche
le goût de terre
…..dans ma bouche
le goût
…..de sang
…..de toika tsitu! tais-toi!
ka tsitu! tais-toi!
Grandir…quand je serai grande
je vous le dirai
avec des majuscules
j’ajouterai les autres mots
pour vous faire des phrases
très longues dans la marge
je vous conterai mes espaces
cette place aux images
j’y construirai des cadres
l’imaginaire je vais l’attacher
aux feuilles bien remplies
vous pourrez jettez l’ancre
je vous soufflerai de grands textes
vous fermerez enfin vos yeux
mes ailes auront une cage
quand je serai grande
mais la montagne est encore plus haute
et mes mots
plus seuls que jamais
avoir su
je ne serai pas née
aussi petite
une si grande étincelle
pour un si petit ciel
